Arrêtez de vous plaindre du vent à Pérols !
Si, si… des gens qui se plaignent encore du vent à Pérols, ça existe ! J’en ai croisé hier lors du petit coup de Mistral sur la commune. Il est donc temps de remettre les pendules à l’heure !
C’est vrai que notre Bas Languedoc fait parti des endroits les plus remuants d’Europe (seules le nord de l’Irlande, l’Ecosse et les rives ouest de la Scandinavie peuvent rivaliser) mais sans vent nous ne serions pas là !
Tout simplement parceque la Côte d'Améthyste est un gigantesque marécage, avec ses lagunes infestées de moustiques. La démoustication chimique ne suffirait pas pour vaincre ce fléau. Un été avec un "temps de curé" (expression locale pour décrire une période sans vent) et nous serions tous sous quinine ou porteurs du chikungunya grâce à notre nouvel ami le moustique tigre !
Autre fléau, les odeurs sulfurisées, surtout en été avec l’évaporation des étangs et le phénomène des malaïgues. C’est bien le vent qui nous les atténue en poussant tout vers la mer. C’est bien le vent qui permet aussi l’oxygénation des eaux stagnantes, provoque l’entrée d’eau salée par les graux lors du Marin,… tout cela pour garantir l’équilibre fragile propice à notre faune actuelle. Par exemple : pas de vent = pas de flamants roses !
On aurait le droit de se plaindre du vent mais que dans une circonstance bien précise : lorsqu’il arrive de la mer. C’est lui qui provoque les phénomènes cévenols et autres épisodes méditerranéens dévastateurs, qui dépose le sable du Sahara sur nos voitures, ou qui ronge notre littoral.
Dans le folklore languedocien, le vent de mer est un "vent des morts" (sournois, porteur de pluie et de maladies, ramollissant la terre) tandis que le vent de terre est "vent des anges" (asséchant les pourritures des vignes, protégeant du mildiou, transportant les pollens des arbres et des fleurs).
Merci, j'ai appris quelque chose! :)
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