Histoire : la Grande Guerre à travers le monument aux morts de Pérols
Aujourd’hui 11 novembre est l’occasion de se remémorer l’épopée de nos valeureux péroliens tombés durant la Grande Guerre.
Le premier à tomber est Joseph PLANCHON (27 ans) lors de la débâcle face aux premières offensives allemandes dans les Ardennes, en août 1914. Deux mois après, c’est au tour de Raoul BOUSQUET (30 ans) de périr dans le Pas-de-Calais menacé d’invasion.
Par contre, plus au sud dans le Jura, les troupes françaises réussissent à bloquer l’avancée allemande à la bataille de Revigny. C’est là que tombe le 3ième pérolien : Jean ALBERT (27 ans). Un autre tombe victorieusement en barrant la route de Dunkerque à la IVe armée allemande, pendant la bataille de l’Yser en Belgique : Élie CHALON (28 ans).
L’année 1915 sera celle des tentatives de contre-offensives françaises peu fructueuses. Six péroliens y laissent la vie :
-1 dans la Meuse : André GARRIGUES (33 ans),
-4 dans la Marne : Auguste GRANIER (27 ans), Sylvain GERVAIS (24 ans), Jean LAPORTE (38 ans), Jean AYGALIN (27 ans).
-2 dans le Pas-de-Calais : Jean VELAY (20 ans) et Léopold JOUBERT (25 ans).
L’année 1916 ne sera pas plus fructueuse en contre-offensives que la précédente, malgré l’arrivée des troupes britanniques (trop inexpérimentées). Deux péroliens périssent lors de la guerre de mouvements en Somme : Léon SAGNES (27 ans), Jean PIOCH (43 ans). Deux autres, dans la guerre de position à Verdun : Émile PANSANEL (23 ans), Antoine GRANIER (21 ans).
L’ultime tentative massive de l’armée française se joue désormais dans l’Aisne, début 1917. Marius AYGALIN (36 ans) et Cyprien BARRAQUIER (31 ans) y succombent, en vain car l’offensive échoue. Sur d’autres parties du front désormais statique, deux péroliens disparaissent au champ d’honneur : Antonin ALRIC (22 ans) et Léon NAUD (24 ans).
Fin 1917, la guerre sous-marine allemande bat son plein pour empêcher les ravitaillements anglo-américains. Le matelot pérolien, Jean DELMAS (36 ans) saute sur une mine, posée par un sous-marin allemand, à bord d’un patrouilleur de la marine devant Toulon.
L’Allemagne, débarrassée de son front est (armistice avec les bolcheviques en décembre 1917), lance à son tour une énorme offensive générale sur tout le front ouest en France. Trois péroliens en font les frais: Louis DAUCAN (24 ans), Julien ALRIC (21 ans), Théodore POUGET (23 ans).
L’échec allemand, à cause de l’arrivée des renforts américains, sonne le glas des troupes du Reich. La contre-attaque finale des alliés commence à l’automne 1918. Le dernier pérolien meurt au combat, 2 mois avant l’armistice : Charles AZEMA (30 ans).
Huit autres noms de soldat, morts sous les drapeaux en 14-18, figurent sur le monument de Pérols, sans mention de lieu et date :
-René JOUBERT (21 ans)
-Marius VALADIER (22 ans)
-Marius BELMAS (31 ans)
-Marcelin VALADIER (36 ans)
-Maurice BOUARD (38 ans)
-Charles COMBES (39 ans)
-Joseph ALIGNAN (44 ans)
-Joseph JOUVENEL (47 ans)
Un pérolien aura sans doute eu le plus à souffrir de cette guerre : Pierre Valadier, maire de Pérols à l’époque (de 1907 à 1942). Ce dernier perd ses deux fils pendant son mandat.
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