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Histoire : Pérols en juin 44

Débarquement en Normandie à Pérols

Il y a 75 ans, jour pour jour, le débarquement allié en Normandie commençait. 

A Pérols, la nouvelle n’a probablement enthousiasmé personne tellement les habitants avaient la tête ailleurs, les yeux à scruter les avions dans le ciel et les oreilles aux aguets pour entendre les sirènes retentir. A Pérols, comme dans tout le sud-est de la France, on n’a qu’une idée en tête en ce mois de juin 1944 : se réfugier le plus vite possible dans une cave ou un abri au moindre bombardement.

C’est que le village de Pérols venait d’avoir le triste privilège d’être parmi les communes à subir le terrible bombardement allié du fameux 26 mai 1944 sur les villes du sud de la France (Marseille, Avignon, Nimes). Si les grandes villes furent logiquement choisies à cause de leurs importantes gares ferroviaires, Pérols eu la malchance de se trouver prés du seul aérodrome de la région (Montpellier-Fréjorgues), cible éminemment stratégique. 

Au total, 1575 tonnes de bombes seront lâchées par 669 bombardiers américains sur l’ensemble des objectifs de la journée. On ne sait pas combien de bombes furent suffisantes pour le seul aérodrome de Fréjorgues, les archives parlent de 4 groupes de B24, perchés à 20 0000 pieds d’altitude (pour éviter l’artillerie anti-aérienne installée à l’actuel Fenouillet) pour ce projet. Heure d’arrivée sur la cible : 10h34. L’opération fut couronnée de succés d’après les rapports alliés, puisque le lendemain la Luftwaffe a du déménager ses avions pour un autre aéroport en Pologne.

On parle de miracle aujourd’hui (>> voir mon article) mais à l’époque les péroliens préféraient sans doute serrer les fesses en prévision du prochain bombardement que se croire protégés par une force divine. Chacun devait avoir en tête la mort de cette pauvre habitante de Vauguières, fauchée à Pérols par une bombe, ce 26 mai, tombée prés du mur du château, en face de la nouvelle crèche. Finalement ce sera la seule bombe à avoir touché Pérols ! 

Un mal nécessaire, puisque ces bombardements furent la condition sine qua non du débarquement en Provence, lui-même indispensable pour venir ouvrir un second front en France et sauver celui de Normandie qui piétinait.

--------- Pérols ----------

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