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Le Maire de Pérols dans l'arène

Débat Jean Pierre Rico

Cette année, la saison taurine à Pérols ne s’achevait pas dans les arènes mais à côté dans la salle Abric. Un seul taureau à l’affiche : Jean-Pierre Rico. En face, 5 raseteurs de SOS Pérols venus avec leurs aficionados. Tribune pleine, chaleur d’un soir de fin d’été, public chauffé à bloc sur les réseaux sociaux,… tout était réuni pour un spectacle fort en émotions. 
  
Tradition oblige, la réunion commence par une Capelado présidée par un expert en comptabilité des collectivités, chargé de synthétiser les principaux chiffres du budget municipale. Pas de Carmen pour l’accompagner, mais plutôt des « pouufs » d’énervement du public, impatient de voir le taureau entrer dans l’arène !

Voix rauque, regard concentré, le taureau sort du toril et fait face. 

Un démarrage sur les chapeaux de roues avec une première attaque d’un vociférateur au fond de la salle sans le micro ayant oublié les formules de politesse d’usage. On comprend vite que les deux protagonistes se connaissent parfaitement et sont des habitués de la piste. Le Maire fonce tête baissée, livre à la vindicte son détracteur en détaillant son CV d’opposant politique notoire. Cris d’orfraie des aficionados, visiblement acquis à la cause du vociférateur.

Un premier raseteur de SOS Pérols s’élance : «On veut la feuille de paye de votre collaborateur !». Ruse grossière pour enfermer la bête dans un coin afin de pouvoir gagner un attribut populiste. Le taureau ne se laisse pas piéger, il renverse la situation : « Si tu la veux, vient la chercher ! » façon détournée de dire « Je n’ai pas de service à te rendre tant que je reste dans la légalité. Tu te caches derrière l’uniforme de citoyen apolitique, je me cache derrière les procédures réglementaires ! ». Hurlement du raseteur glissant immédiatement du vouvoiement au tutoiement !

Au tour d’un deuxième raseteur : « Et le prix des bacs à fleurs ? Et le prix de ceci... et le prix de cela ? Combien ? », tous les aficionados de reprendre en cœur : « Combien… combien… combien ? ». Impassible, économisant son souffle, le taureau reste muet : une somme décontextualisée, un chiffre de travers et c’est la corde pour se faire pendre. 

Attaque sur le sujet de la sécurité mais le raset avorte par son inconsistance : « On se croirait aux USA avec vos policiers qui ne servent pas à grand chose ! ». Des sifflements même chez certains aficionados.

Cette fois, le taureau se lance. Brandissant les mêmes sources que ses opposants, il démontre la fausseté de leurs arguments sur la baisse de la valeur immobilière à Pérols. Des opposants au Maire officiellement à gauche (dont certains d’extrême gauche) s’appuyer sur les chiffres du Figaro économique pour déplorer une possible baisse de leurs plus-values immobilières, avait quelque chose de surréaliste !

Déçue de ne pas avoir vu la bête dépouillée de tous ses attributs, la moitié du public avait finalement quitté les tribunes avant la fin de la partie. 

La réunion s’éternisant et le débat s’orientant vers des questions d’ordre technique ou de voisinage, j’ai mis un terme à ma première expérience publique de démocratie à la sauce pérolienne.


--------- Pérols ----------

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