Fin août 1944, c’était la libération de Pérols !
Mais au fait, comment s’est déroulée la libération de Pérols de l’occupation nazi (novembre 1942 à août 1944) ?
Le 11 novembre 1942 (jour anniversaire de l’armistice de 1918, en guide d’humiliation) Hitler rompt celui passé avec le Maréchal Pétain deux ans plus tôt, et envahit la zone libre du sud de la France. En fin de journée se présentent donc sur le parvis de la mairie de Pérols des camions garnis de soldats en uniformes feldgraude de la Wehrmacht.
Une occupation de Pérols qui revêtait un intérêt stratégique majeur, puisque c’est à proximité du Port de Pérols, plus exactement au pont reliant Carnon, que le carburant venant de Sète par le Canal du Midi est acheminé à l’aéroport de Frejorgues par camions pour les bombardiers allemands.
Deux anneés d’occupation pendant lequel le millier d’habitants du village va devoir se soumettre aux restrictions et, ici comme ailleurs, faire profil bas face à des soldats au comportement d’occupants en vacances, trop heureux de ne pas être sur le Front de l’Est.
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Soldats allemands à Palavas |
Pourtant, un beau jour de fin août 1944, les allemands s’évaporent subitement des alentours de Pérols sans perte ni fracas, laissant derrière eux une partie de leur armement (notamment dans les blockhaus des hauteurs de Lattes qui servaient de défense anti-aérienne). En effet, 5 jours avant, 250 000 alliés venaient de débarquer à l’Est du Rhône (Débarquement de Provence) et risquaient d’arriver. Particulièrement un certain Général français qui passait souvent par Pérols pour rejoindre son école de cadres de l’armée à Carnon (Petit Travers). Il avait déserté l’armée de Vichy pour celle de DeGaulle après l’invasion de la zone libre, ce fameux 11 novembre 1942. Son nom : Jean de Lattre de Tassigny. C’est lui qui présidera aux cérémonies de la Libération de Montpellier, le 2 septembre 1944.
Aujourd’hui encore on se demande comment Pérols, coincée entre un aéroport de la Luftwaffe et un site stratégique d’une station radar à Lattes (>> voir notre article) a pu échapper aux bombardements ? Peut-être qu’une partie de la réponse se trouve dans le fait que les allemands n’ont jamais choisi Pérols pour y installer un Quartier Général de commandement (Mairie ou Château en haut de la Grand Rue).
Ce sera la seule occupation physique de toute l’histoire de Pérols par une armée étrangère.
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Photo prise en 1944, ces deux soldats appartiennent à la 271 ID 1./Gren Rgt 977 sur la canalette du Prévôt à Palavas les Flots. Collection david Mallen.
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